Quelles sont les nouvelles obligations imposées par le règlement ?
Un marquage CE obligatoire pour la mise sur le marché
À partir du 18 août 2025, toutes les batteries devront être munies d’un marquage CE avant leur mise sur le marché ou leur mise en service. Cette obligation implique le respect d’un ensemble de normes européennes en matière de sécurité, de santé et d’environnement.
Un passeport numérique pour les batteries les plus puissantes
À compter du 18 février 2027, les batteries de véhicules électriques, de transports légers et industrielles d’une capacité supérieure à 2 kWh devront disposer d’un passeport numérique.
Celui-ci prendra la forme d’un code QR unique, associé à une base de données électronique.
Une empreinte carbone calculée et un taux de contenu recyclé encadré
Le règlement impose un calcul obligatoire de l’empreinte carbone pour certaines catégories de batteries, selon une méthodologie harmonisée qui sera précisée par voie d’actes délégués.
Il fixe également des seuils progressifs de contenu recyclé pour des matériaux stratégiques comme le cobalt, le lithium, le plomb ou le nickel, avec des objectifs chiffrés à atteindre dans les prochaines années.
Une exigence de retrait et de remplacement facilité
Les batteries portables devront être facilement amovibles et remplaçables par l’utilisateur final, sans recourir à des outils spécifiques ni à une expertise technique. Pour les batteries MTL, VEH et industrielles, cette opération devra pouvoir être réalisée par un professionnel indépendant.
Des obligations d’étiquetage et d’information renforcées
Chaque batterie devra afficher des informations précises : type de chimie, capacité, durée de vie estimée, instructions de collecte, présence de substances dangereuses et éventuels risques de sécurité. Ces données devront être accessibles directement sur le produit, mais aussi via des bases de données électroniques ouvertes, destinées à renforcer la traçabilité et la gestion du cycle de vie.
Des essais de sécurité pour le stockage stationnaire
Le texte introduit des exigences spécifiques de tests pour les batteries utilisées dans des systèmes de stockage d’énergie stationnaires (SSE). Ces essais visent à limiter les risques liés à l’usage domestique ou industriel de ces dispositifs à forte capacité.
Un devoir de vigilance sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement
Dès le 18 août 2025, les producteurs et les éco-organismes devront adopter une politique de diligence raisonnable. Celle-ci devra s’appuyer sur une cartographie des risques, des mécanismes d’identification des fournisseurs, des procédures de gestion et une stratégie d’atténuation des impacts environnementaux ou sociaux.
Des objectifs ambitieux en matière de recyclage et de valorisation
Le règlement fixe des seuils d’efficacité à atteindre pour le recyclage de matériaux spécifiques issus des batteries, à compter du 31 décembre 2027. Ces taux de valorisation viseront notamment à limiter la dépendance européenne vis-à-vis des matières premières vierges, tout en soutenant la filière du recyclage local.
Une gestion étendue des déchets, y compris hors UE
Les producteurs devront veiller à ce que les opérations de collecte, traitement et élimination soient conformes à des standards équivalents à ceux imposés dans l’UE, afin de prévenir les transferts de pollution ou les pratiques à faible valeur environnementale.